Alors que de nombreux poitevines et poitevins subissent concrètement la hausse de 300% de la part intercommunale de leur taxe foncière, du prix des parkings et de l’augmentation des tickets des bus, la presse locale révélait hier l’intention de Mesdames Florence Jardin, Léonore Moncond’huy et des élus de la majorité de la communauté urbaine de Grand Poitiers de relever également de manière significative le versement mobilités pour un montant total de près de 18 millions d’euros.

Cette décision sidérante suscite l’incompréhension des parlementaires LREM Sacha Houlié et Françoise Ballet-Blu qui entendent dénoncer cette décision pour plusieurs motifs.

“Les entreprises de la Vienne comme d’ailleurs traversent une crise économique sans précédent et ont reçu pour cela le soutien inconditionnel de l’Etat : prêts garantis, fonds de solidarité, activité partielle (500 milliards d’euros !). Il est extrêmement regrettable que la collectivité cherche à capter ce que l’Etat vient de donner, d’autant plus que l’Etat a aussi aidé lesdites collectivités !”.

“De surcroît, la majorité présidentielle a engagé un mouvement de soutien aux entreprises et aux ménages pour baisser les impôts : baisse de l’impôt sur les sociétés, relance de la compétitivité via la réforme de l’impôt de production, suppression de la taxe d’habitation, allégement de l’impôt sur le revenu des plus modestes… L’Etat n’a pas la seule responsabilité de nos entreprises, les collectivités le doivent aussi. Grand Poitiers qui s’était déjà signalé de mauvaise manière en refusant l’exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) pourtant prise en charge par l’Etat poursuit sa politique handicapante pour l’économie locale.”

Plus grave encore, les députés interpellent les élus de Grand Poitiers sur les conséquences de ces décisions sur la dégradation du service public.

“Au quotidien, nous nous battons pour le CHU afin qu’il bénéficie des investissements du Ségur soit plusieurs dizaines de millions d’euros, de l’Université de Poitiers pour qu’elle jouisse des crédits dédiés à la recherche également pour plusieurs dizaines de millions d’euros. Parce que ce sont les plus gros employeurs du territoire et que cette contribution est assise sur la masse salariale des entreprises, ce sont ces établissements publics qui vont payer le plus cher cette nouvelle hausse d’impôt. Cet argent dont on les prive, c’est autant en moins pour les investissements et pour le service public”.

Enfin, les députés observent qu’à nouveau – comme pour la taxe foncière – que la Présidente de Grand Poitiers et sa majorité envisagent une augmentation bien supérieure à celle supposée nécessaire pour les besoins du service public. Ce qui reviendrait donc à constituer, pour la deuxième fois, une cagnotte dont on ignore à quoi elle servirait.

Les députés LREM appellent donc les élus de Grand Poitiers à renoncer à ce projet, à soutenir nos entreprises, à aider au développement et à l’investissement dans nos services publics. L’augmentation déraisonnée de l’ensemble des contributions n’est supportable ni pour les habitants, ni pour l’économie, ni pour le développement durable de notre territoire.

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