Poitiers, mercredi 8 septembre 2021. A quelques semaines de l’entrée en vigueur du passe sanitaire pour les mineurs de plus de 12 ans, le 30 septembre prochain, Sacha Houlié alerte le ministre de la Santé sur la situation des enfants qui n’auront pas pu achever leur schéma vaccinal du fait de leur date de naissance. Le député de la Vienne relaye les associations sportives en demandant des assouplissements des protocoles pour l’accès aux activités extra-scolaires dans ces cas spécifiques.
A compter du 30 septembre 2021, les mineurs de plus de douze ans devront présenter un passe sanitaire pour accéder aux activités sportives, culturelles ou de loisirs, comme c’est le cas pour les majeurs depuis le 9 août dernier. Pour freiner la quatrième vague, la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire a rendu obligatoire la présentation d’une preuve d’immunisation (rétablissement du covid, test négatif de moins de 72 heures, schéma vaccinal complet) contre le virus pour accéder à ces espaces, tout en aménageant un délai supplémentaire pour les mineurs.
Si cette stratégie d’incitation s’avère payante, puisqu’en l’espace d’un mois, la proportion des 12-17 ans ayant reçu une première injection a doublé, portant à plus de 64% le taux de vaccination de ce public, le député de la Vienne alerte le ministère de la Santé sur un angle mort des protocoles sanitaires. Cela concerne les enfants qui ne fêteront leur douzième anniversaire que le 30 septembre ou bien peu avant ou peu après cette date et qui n’auront donc pas pu achever leur schéma vaccinal complet :
« On risque de se retrouver dans une situation où on a des familles qui veulent faire vacciner leurs enfants, jouent collectif, mais dont les enfants seraient quand même pénalisés pendant un mois, voire plus. Je plaide pour des assouplissements dans ces cas très spécifiques en faveur de la continuité des activités extra-scolaires. » Explique Sacha Houlié.
En effet, la vaccination en France n’est ouverte qu’à partir de l’âge de 12 ans révolu et pour les seuls vaccins Comirnaty et Spikevax. L’un comme l’autre exigeant un laps de temps de 21 à 49 jours entre deux injections et l’immunisation n’étant considérée acquise qu’au terme d’un délai de sept jours après la seconde dose. En conséquence, tous les enfants qui fêteront leur douzième anniversaire le 30 septembre, ou quelques temps avant ou après, ne pourront justifier d’un schéma vaccinal complet qu’au moins un mois plus tard, voire plus, selon la disponibilité des rendez-vous. Autrement dit, c’est une période durant laquelle, faute de justifier d’un test négatif – entre temps devenu payant – renouvelé tous les trois jours, l’accès aux activités culturelles, sportives et de loisirs leur sera interdit. Le député Sacha Houlié a adressé une Question écrite, ci-jointe, à paraître au Journal officiel, au ministre de la Santé pour demander des assouplissements dans l’application des protocoles sanitaires.