À nouveau et alors que chacun d’entre nous voudrait voir l’horizon, il me faut vous parler de la crise sanitaire.

Vous en êtes informés, le gouvernement a été contraint de prendre de nouvelles mesures. Confinement moins strict que ceux que nous avons connus pour certains, mesures de freinage renforcées pour d’autres, la dialectique importe peu car seule l’enrayement de l’épidémie compte.

Ces mesures ont été rendues nécessaires par la nouvelle flambée que nous connaissons. Elles sont territorialisées de sorte qu’elles ne concernent à ce stade que 19 départements. De fait, le gouvernement a entendu les propositions que j’avais présentées dans mon rapport sur l’état d’urgence sanitaire, tout comme les remarques dont vous me faites part et que je ne manque jamais de relayer. Il reste et je peux l’entendre, que ces mesures semblent trop contraignantes aux yeux de certains, trop laxistes selon l’appréciation faite par d’autres. L’ouverture des écoles, collèges et lycées, est à ce titre discutée mais il faut rappeler à quel point elle a joué un rôle clé pour l’éducation des enfants, l’égalité des chances et le maintien du moral des élèves.

Le juste milieu est difficile à trouver mais je reste convaincu que l’effort auquel nous consentons doit toujours être strictement nécessaire et proportionné à l’objectif poursuivi : la lutte contre le virus.

Pourtant, comme vous, nous aurions aimé annoncer le programme de réouvertures d’activités culturelles durement touchées mais significativement aidées à hauteur de 9 milliards d’euros. Comme vous, nous aurions souhaité communiquer sur la réouverture des activités depuis trop longtemps fermées comme la restauration, l’hôtellerie ou les bistrotiers, eux aussi accompagnés dans cette crise.

Ce temps viendra. Dans ce paysage où nous sommes nombreux à guetter les bonnes nouvelles, accueillons celle du respect des dates jalons de la vaccination. Nous serons selon toute vraisemblance aux 10 millions de français vaccinés à la mi-avril. Nous pouvons raisonnablement penser que nous atteindrons les 20 millions de vaccinés à la mi-mai et 30 millions à la mi-juin. Pour la parfaite transparence, je tiens à vous assurer que tout est déployé pour garantir l’accès aux vaccins : la quasi-totalité des laboratoires Pfizer-BioNtech et Moderna respectant leurs contrats et des mesures ont été prises à l’égard d’AstraZeneca (comme la saisine de 29 millions de doses produites en Italie, dont 2 millions sont affectées à la France). 

C’est grâce à ces objectifs de vaccination que nous pourrons recouvrer la vie « normale ».

Car l’absence de cette vie « normale » épuise certains de nos concitoyens et exacerbe les fractures là où la crise a révélé notre besoin de commun et de solidarité.

Durement éprouvée par la longueur de cet évènement mondial, la France ne s’est pour autant pas arrêtée. Le Parlement poursuit les débats essentiels qu’il a engagé notamment sur le projet de loi confortant le respect des principes républicains ou celui de lutte contre le dérèglement climatique (https://sachahoulie.fr/2021/03/29/une-loi-climat-pour-accelerer-la-transition/). De cela aussi, je souhaite, par cette lettre, vous informer. Car ces débats sont autant de respirations dont la société a aujourd’hui tant besoin.

A propos de l’état d’urgence sanitaire. A lire dans Society n°151 du 11 au 24 mars 2021

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