"Ma question s’adresse à Madame la ministre de l’Éducation nationale.
Madame la Ministre,
Aux yeux de la loi, le principe c’est l’école à quatre jours et demi.
Comme vous le savez, la réforme instaurant en 2013 les rythmes scolaires prévoit la mise en place d’activités sportives, culturelles et artistiques en fin de journée. Ce beau projet favorise le développement intellectuel, la curiosité et contribue à la lutte contre les inégalités sociales et scolaires.
Malgré les dérogations survenues en 2014 puis 2017, le principe n’a jamais changé aux yeux de la loi. Si de nombreuses communes sont revenues, la plupart pour des raisons financières à 4 jours, la règle demeure 4,5 jours.
Pour aider les communes à appliquer ce qui n’est ni plus ni moins que la loi de la République, l’État a créé un fonds de soutien aux activités périscolaires. Son existence légale demeure. Toutefois, dès l’année dernière, le gouvernement a tenté de supprimer purement et simplement cet engagement qui s’élève désormais modestement à 40 millions d’euros. Devant les protestations légitimes des élus et des acteurs du terrain et notamment des quatre députés de la Vienne que je salue ici, il avait heureusement dû reculer.
Mais pour la rentrée scolaire 2025, c’est à bas bruit que ce projet de suppression pure et simple se poursuit. La pseudo-consultation promise a fait pchit et dans le silence votre gouvernement s’apprête à rayer d’un trait de plume les crédits. Dans mon département, c’est une commune sur deux qui est concernée pour une enveloppe d’un million six cent mille euros. Ces crédits vont brutalement leur manquer.
Ce sont 600.000 euros par an pour la seule ville de Poitiers.
Ce sont des communes qui n’auront d’autres choix que de trouver de l’argent déjà rare ou de supprimer les activités proposées.
Qui pourra assurer aux enfants de manière égalitaire des activités sportives ? Qui pourra les emmener à la piscine, leur proposer des sorties culturelles ? Qui pourra les accompagner dans les diverses activités confiées aux centres sociaux ?
Madame la ministre, je vous demande de prendre solennellement l’engagement du maintien de ces crédits. De rendre ces 40 millions aux enfants, aux parents d’élèves, aux enseignants, aux éducateurs, aux élus, aux communes. Compte tenu de la somme, à l’État elle ne manquera pas, à eux, si."
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