En décembre 2020, alors que l’affaire Michel Zecler avait saisi la nation entière de la question de l’organisation de nos forces de sécurité intérieure, le ministre de l’Intérieur dressait, devant la commission des Lois, les « 7 péchés capitaux de notre police ». Il déplorait alors le manque d’encadrement, de formation, de moyens matériels et humains nécessaires, les conditions du recours à la vidéo, de confiance dans nos inspections, de confiance des citoyens dans leur police, et s’interroger sur la nature des relations entre Police et Justice.

Des mois de consultations durant le « Beauvau de la Sécurité » ont permis d’élaborer une loi, celle que nous examinions durant toute la semaine passée dans l’hémicycle : la loi d’orientation et de programmation du Ministère de l’Intérieur (LOPMI).

Loi de programmation car elle donne à la France les moyens de son ambition pour garantir la sécurité et la tranquillité publiques de ces citoyens. 15 milliards d’euros seront investis ces 5 prochaines années, notamment pour recruter 8 500 policiers et gendarmes supplémentaires, créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie (là ou d’autres en avaient fermé 500) ou encore rouvrir des sous-préfectures, du jamais vu sous la Ve République.

Loi d’orientation parce qu’elle acte – ce sont les termes même des policiers de terrain – le retour de la police de proximité, c’est-à-dire d’une police, d’une gendarmerie qui réinvestit tous les terrains. Des cités marseillaises où sont menées les opérations de pilonnage des points de deal, aux campagnes où nous réimplantons, avec nos maires, des brigades de gendarmerie, comme dans la Vienne.

Cette LOPMI, c’est donc du plus, mais c’est aussi du mieux.

Mieux, car c’est d’abord la garantie d’une lutte implacable contre le sentiment d’impunité, d’un combat acharné contre les arnaques et la cybercriminalité. Ce sont des outils contre ces attaques qui frappent autant les particuliers que nos grands services publics, comme dernièrement l’hôpital de Corbeil Essonne.

Ce sont des policiers, des gendarmes, des pompiers mieux équipés. Ce sont des caméras piétons généralisées, des fichiers accessibles depuis toutes les tablettes sur place et en opérations, des solutions pour mieux appréhender les grandes catastrophes et la garantie de la performance des outils de nos services.

Mieux, c’est encore la garantie de l’effectivité et de l’aggravement des sanctions des outrages sexistes. C’est aussi l’effectivité d’une sanction pour tous ces larcins qui restaient impunis car la procédure était trop lourde, trop longue et la chaîne judiciaire enrayée.

Mieux, enfin, c’est l’assouplissement de la rigidité procédurale. La conséquence directe ce sont des forces de l’ordre plus libres d’être déployées dans la rue et dans nos campagnes plutôt qu’enfermées dans le tunnel de procédures.

Soucieux de prendre conscience des besoins, des attentes, mais aussi des mesures déjà mises en place, je me suis rendu à Marseille du 29 octobre au 2 novembre. J’y ai visité l’hôtel de police, rencontré les nouveaux gardiens de la paix. Avec le plan Marseille en Grand ce sont 300 policiers supplémentaires qui sont déployés dans la ville pour assurer la sécurité des habitants.

J’ai aussi pu embarquer avec le Gendarmerie nationale et la préfecture maritime pour une sensibilisation contre les rodéos maritimes avec la députée Claire Pitollat et rencontrer les marins-pompiers de Marseille. Enfin, j’ai assisté au match de coupe d’Europe Marseille-Tottenham particulièrement sensible en termes de sécurité, ce qui m’a permis d’observer avec la préfète les mesures mises en place pour la gestion des supporters en marge des évènements sportifs de cette ampleur. Ce fut une façon de préparer l’arrivée d’un autre texte à l’Assemblée, celui relatif à la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris que nous examinerons début 2023.

Retrouvez la vidéo de mon intervention à l’Assemblée lors de l’examen de la Loi d’orientation et de programmation du Ministère de l’Intérieur en séance publique en cliquant sur ce lien : https://fb.watch/gYQkeR4fmx/

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