Le début de la campagne de vaccination est imminente, résultat d’une préparation de plusieurs mois.

Dans les prochains jours et avant le 29 décembre prochain, l’Agence Européenne du médicament se prononcera sur l’autorisation de mise sur le marché de deux vaccins développés par Sanofi, Pfizer et Moderna.

Objectif 1 : Des quantités suffisantes de vaccins pour tous.

En juin dernier, une task force européenne a été mise en place pour unir les efforts des pays européens. Les prix seront les mêmes pour tous les pays de l’Union, les vaccins arriveront au même moment dans chaque pays et au prorata de la population (soit 15% pour la France).

La France disposera donc de 200 millions de doses (soit de quoi vacciner 100 millions de personnes). Ce stock est constitué par sécurité et la France ne paiera que ce qu’elle consommera.

La vaccination sera gratuite pour tous. L’État a dédié un budget de 1,5 milliard d’euros à cette fin.

Objectif 2 : Vacciner en 3 étapes en commençant prioritairement par ceux pour lesquels le virus est le plus dangereux.

Tout le monde ne pourra pas être vacciné immédiatement.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de vacciner :

D’abord, les personnes âgées en établissement (notamment en EHPAD) et les personnes qui les accompagnent (environ un million de personnes au cours de janvier 2021),

Ensuite, les publics les plus vulnérables de plus de 65 ans et ceux à risque selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) (environ 14 millions de personnes de février à mars 2021).

Enfin, tout le reste de la population au printemps.

Éventuellement, ces dates seront amenées à évoluer, mais elles permettent de définir, dès à présent, les grandes étapes de la stratégie vaccinale.

Objectif 3 : Construire une logistique adaptée à la distribution du vaccin.

La distribution de ces quantités exceptionnelles de vaccins nécessite une organisation exceptionnelle.

Deux circuits complémentaires de distribution des vaccins seront sollicités :

un circuit principal, habitué à l’exercice, permettra la diffusion des vaccins destinés aux EHPAD ;

un circuit secondaire, s’appuyant sur une centaine d’établissements hospitaliers pour approvisionner les personnes âgées et le reste de la population.

Un parcours patient sera mis en place, afin de recueillir le consentement de celui-ci, lui présenter le coût bénéfice risque de la vaccination et vérifier si son état de santé est compatible avec cette pratique. Il sera procédé immédiatement à la vaccination si l’ensemble des conditions est réuni.

Bien évidemment, pour les EHPAD, les familles seront associées à ce processus médical.

En aval, un suivi sanitaire et médical sera mis en place afin de vérifier l’efficacité de la mise en place de la stratégie. Si des données médicales venaient à contredire l’efficacité des vaccins, la stratégie sera revue.

Objectif 4 : Construire une stratégie sécurisée, transparente et démocratique.

La présentation de la stratégie sera présentée au Parlement dans le cadre d’un débat au titre de l’article 50-1 de la Constitution et le Gouvernement a saisi le Conseil Économique Social et Environnemental pour qu’il organise une convention citoyenne de suivi de la vaccination.

La vaccination n’est pas obligatoire… Mais elle permet de se protéger face à un virus et de protéger les autres. Elle n’exonère pas le suivi les gestes barrières, la prudence et la stratégie « tester, alerter, protéger, soigner ».

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