La crise sanitaire « frappe de manière très injuste, encore plus dans les milieux les plus précaires, les plus pauvres ».

Dès le mois d’avril et juin dernier, nous avions décidé de doter les associations d’aide alimentaire, en première ligne, de 90 millions d’euros supplémentaires (financement voté cet été). De même, des aides exceptionnelles ont été versées aux plus démunis, bénéficiaires du RSA et des APL et la prime de rentrée avait été significativement augmentée (voir article du site).

Mais parce que nous constatons que la pauvreté ne cesse de s’accroître, le gouvernement, soutenu par les parlementaires, a décidé de nouvelles mesures. Ainsi, pour protéger les plus fragiles et éviter à des milliers de Français de basculer brutalement dans la précarité, le Premier Ministre Jean Castex a présenté, fin octobre, la suite du plan pauvreté engageant 8 milliards d’euros lancé en septembre 2018 qui comprend désormais en plus :

  • 30.000 postes supplémentaires dans les structures « d’insertion par l’activité économique, en plus des 240.000 emplois » qui sont créés, et un « allongement du dispositif de 12 à 24 mois » qui offre un accompagnement renforcé aux personnes durablement exclues du marché du travail ;
  • dans les quartiers politiques de la ville et de revitalisation rurale, les contrats aidés (PEC) seront doublés et l’Etat les financera à hauteur de 80% contre 45% actuellement ;
  • l’élargissement du dispositif d’Action Logement « pour prévenir les impayés de loyers », puisque le fonds « 1% logement » versera 150 euros par mois pendant 6 mois (contre 2 avant) aux demandeurs dont la part du logement dans le budget représente plus d’un tiers de celui-ci ;
  • la campagne hivernale pour venir en aide aux sans abris a été avancée au 17 octobre, « Tout sera fait pour que chaque personne ait accès à un hébergement et à des repas »,  
  • 1.500 places d’hébergement et d’accompagnement social financées pour des femmes sans abris sortant de maternité,
  • la poursuite « des travaux sur le revenu universel d’activité », promesse d’Emmanuel Macron de fusion des prestations sociales pour en faciliter l’accès.


Enfin, les bénéficiaires du RSA, de l’allocation de solidarité spécifique (chômeurs en fin de droits) percevront le 27 novembre une nouvelle aide exceptionnelle de 150 euros, plus 100 euros par enfant à charge et les familles allocataires d’APL toucheront également 100 euros d’aide par enfant (4,1 millions de personnes bénéficiaires). Les jeunes de moins de 25 ans et les étudiants boursiers, soit 1,3 millions d’allocataires) recevront une aide de 150 euros fin novembre.

A ce sujet, je connais les débats qui existent sur l’augmentation des minimas sociaux pour les porter à 50% de SMIC et je crois cette demande légitime. Devant l’urgence, ces annonces demeurent toutefois une réponse robuste pour ceux qui sont aujourd’hui en grande précarité.

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