Depuis le 11 mai, la France retrouve la liberté.

Une liberté accrue par rapport aux deux mois de confinement que nous venons de vivre mais qui n’est qu’un ersatz par rapport à celle que nous avons connue. Les masques, les tests, la limite de 100 kilomètres pour se déplacer sans attestation, les gestes barrières, le zonage entre départements classés verts ou rouges sont autant d’atteintes qui demeurent aujourd’hui nécessaires afin de nous protéger de l’épidémie.

Plus généralement, le contexte demeure celui de l’état d’urgence sanitaire que nous avons, par la loi votée samedi dernier, prorogé jusqu’au 10 juillet prochain.

Malgré la peur ou l’anxiété qui subsistent chez chacun d’entre nous, j’espère l’envie de rebondir et de vivre en Homme libre plus forte. Ainsi, si cette crainte nous rend utilement prudent, elle ne doit pas nous décourager de reprendre une vie devant redevenir « normale ».

Cette normalité, nous la retrouverons probablement en trois temps.

Le premier est celui que nous vivons, celui du déconfinement qui comme la crise nous oblige à gérer l’urgence. L’urgence sanitaire car le virus est toujours là et il tue. L’urgence économique car nous avons besoin de redresser l’appareil productif et de relancer la machine. L’urgence sociale car la crise sanitaire a fait exploser les inégalités qui couvaient déjà dans notre pays.

Viendra ensuite le temps de la reprise. Sans qu’il n’y ait de date butoir ou de coup de feu de départ, le 2 juin – date programmée de réouverture des lieux de socialisation les plus essentiels dans les départements classés verts – en sera probablement le tournant. D’ici là, nous aurons démontré, je l’espère ou plutôt je m’y engage, notre première reconnaissance envers les soignants, au travers d’un versement de primes et la rémunération d’heures supplémentaires. Soyez assurés que ce ne sera que les prémices du vaste plan d’investissement dans l’hôpital public et de la revalorisation des carrières promis au plus fort de la crise à l’hôpital militaire de Mulhouse.

En ce temps de reprise, qui s’étirera peut-être durant l’été, j’aurais la volonté d’exprimer la manière dont je vois la relance, celle qui doit nous conduire vers « le monde d’après » que tout le monde croit deviner dès à présent.

Conférence sociale sur les salaires, proposition pour la rénovation des logements, garanties de nos libertés publiques, législation fiscale favorisant le made in France, mutualisation des dettes ou des compétences sociales fondamentales au niveau européen, les idées fourmillent et elles devront bientôt se traduire en actes.

Mais dans ces instants où nous avons beaucoup vécu au jour le jour, goûtons d’abord la liberté retrouvée et créons ensemble les conditions d’une normalité plus soucieuse des impératifs que nous avons longtemps renvoyés aux calendes grecques.

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