Depuis que le Président de la République a annoncé l’aide exceptionnelle aux familles modestes, je vois fleurir sur les réseaux sociaux cette lancinante question. Je lis, dans les publications de nombreuses personnes que ce serait toujours les mêmes qui seraient aidés et que certains d’entre vous ne comprennent pas pourquoi.

Je souhaitais vous apporter quelques éléments qui justifient, selon moi, totalement cette heureuse décision.

D’abord qui aide-t-on précisément ?

Ce sont 4,1 millions de foyers (donc de familles) qui vont recevoir, le 15 mai prochain, une aide dont le montant varie selon la composition de la famille.

Vous la recevez si vous êtes allocataires du RSA (revenu de solidarité active) ou de l’ASS (allocation de solidarité spécifique versée aux chômeurs en fin de droit), ou encore si vous êtes bénéficiaires des allocations logement (comme les APL). Dans ce dernier cas, les APL, l’aide sera versée uniquement si vous avez des enfants à charge.

Quelle somme les bénéficiaires vont-ils recevoir ?

Pour les allocataires du RSA ou l’ASS :

Composition de votre familleMontant
Vous êtes seul ou en couple150€
Une personne seule ou en couple avec un enfant250€
Une personne seule ou en couple avec deux enfants350€
Une personne seule ou en couple avec trois enfants450€
Une personne seule ou en couple avec quatre enfants550€
Une personne seule ou en couple avec cinq enfants650€

Pour les allocataires des APL (hors bénéficiaires de l’ASS et du RSA) :

Composition de votre familleMontant
Vous êtes seul ou en couple0€
Une personne seule ou en couple avec un enfant100€
Une personne seule ou en couple avec deux enfants200€
Une personne seule ou en couple avec trois enfants300€
Une personne seule ou en couple avec quatre enfants400€
Une personne seule ou en couple avec cinq enfants500€

Ces deux aides ne sont donc pas cumulatives. Elles seront versées soit par la CAF, soit par Pôle emploi.

Et surtout, pourquoi les aide-t-on ?

Pour de nombreux Français, le confinement a des effets très graves sur les dépenses alimentaires qui ont beaucoup augmenté.

Les familles les plus modestes ne bénéficient plus des tarifs sociaux de la restauration collective comme les cantines scolaires. Elles doivent faire face à un surcoût important du budget alimentaire et perdent beaucoup d’un revenu déjà modeste, jusqu’à 50 euros par semaine (200 par mois) alors que le RSA ne s’élève qu’à 564 euros par mois.  

Il s’agit donc de s’assurer que chacun puisse manger à sa faim !

Ainsi, je suis convaincu qu’en temps de crise – comme en temps normal – il ne s’agit pas de regarder ce qui se trouve dans le portefeuille du voisin, sinon pour l’aider, mais bien de garantir à chacun les ressources essentielles.

Cela n’ôte rien aux salariés que nous accompagnons par le chômage partiel, aux indépendants que nous soutenons via les prêts garantis et les différentes aides du Fonds de solidarité ou encore aux travailleurs des première (soignants) et deuxième lignes pour lesquels nous travaillons à des reconnaissances salariales.

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