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« Discours à la Convention des JAM : Poursuivez le combat, inventez notre avenir »

By 17 mars 2018juin 17th, 2020No Comments
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Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Je dois m’avouer assez ému de vous voir là si nombreux. Certes pas encore aussi bruyant que le Stade Vélodrome mais Ambroise m’a promis que la team ambiance était de sortie.

Cette convention, c’est un nouvel acte fondateur. Une autre étape dans notre jeune parcours. Une étape fondamentale car elle indique que l’on ne prend le pouvoir que pour le rendre. A quelques semaines de la célébration de mai 1968, cela vaut pour moi plus que de nombreux discours.

Je l’ai dit ce matin aux référents présents aux QG, je l’ai dit tout à l’heure à ceux d’entre vous que nous avons accueilli à l’Assemblée nationale (je l’ai pensé pour ceux qui étaient à Beauvau, à Matignon), ce moment c’est aussi l’occasion de vous dire merci.

Merci pour la tâche accomplie. Merci d’avoir donné corps à ce rêve de 4 dingues autour d’une bière. Merci d’avoir pensé comme nous que les choses peuvent changer, que rien n’est figé, que rien n’est définitivement écrit.

Merci aussi d’avoir fait de cette organisation, les Jeunes avec Macron, un formidable outil.

Dans sa fonction initiale, les JAM, c’est la promotion d’une idéologie. C’est la définition de ce qu’est le macronisme, je veux vous en dire un mot.

Les JAM, c’est aussi et pourquoi s’en cacher, une organisation militante. Ce mot veut dire quelque chose. Partout sur le territoire (je ne veux plagier personne), vous êtes là ! Pour les meetings, vous êtes là, pour les marchés, vous êtes là, pour les déplacements des élus, vous êtes là, dans les facs, les lycées, les CFA, vous êtes là.

Et aujourd’hui, c’est autant l’équipe des JAM qui vous dit merci que vos élus.

Chacun sait ici ce qu’il vous doit. Ce qu’il a accompli grâce à vous. Chaque député, chaque Ministre sait ce qu’il vous doit.

Tout le monde peut se souvenir du départ de la Grande Marche. Les plus anciens, qui sont aussi souvent les plus jeunes, me rappellent encore que lors de la Grande Marche, nous ne pensions même pas encore à l’élection présidentielle.

Mais cet outil, nous l’avons magnifié par notre travail. Je dis notre travail car je mesure la part du vôtre. Elle est colossale.

Je vous parle de travail car c’est l’un des deux messages que je vous délivrer sur notre identité aujourd’hui. Les JAM c’est le travail et les JAM c’est la cohérence.

Le travail, nous l’avons érigé au rang de valeur. Permettre à chacun de trouver un travail, lutter contre le chômage de masse, donner à tous un contrat et un contrat à durée indéterminée, organiser les mobilités professionnelles. C’est l’engagement qui nous lie car c’est notre programme.

Mais le travail, vous l’avez adopté comme maître mot dans votre action quotidienne. C’est par votre travail que nous avons gagné. C’est par votre travail que nous poursuivons chaque jour la promotion de nos opinions politiques.

Et il faut avoir la fierté de le dire aussi, les JAM, nous faisons de la politique.

Nous le faisons en cohérence. Nous le faisons en pleine concertation et nous promouvons ainsi la voie qui est la nôtre. Notre fidélité à nos idées, c’est notre garantie de transformation durable et profonde de notre pays.

Cette cohérence, ce sont les idées qui font que nous ne sommes pas et n’avons jamais été un fan club. Cette cohérence, c’est celle qui au-delà du programme que nous avons défendu nous réunis autour d’axes idéologiques majeurs.

D’abord celui de la construction d’une supranationalité. Au XVIIe siècle, des penseurs ont inventé la souveraineté. Ils ont jeté les bases des Etats nations régulateurs. D’Etats présents pour réguler l’économie, encadrer les corporations, mettre un terme à la féodalité.

Aujourd’hui, nous mesurons combien les Etats ne peuvent plus faire seuls. Qu’ils ne sont puissants qu’à plusieurs. C’est pourquoi, non par béatitude, mais par conviction et pragmatisme, nous sommes européens :

  • pour réguler les acteurs économiques comme la taxe sur le chiffre d’affaires des GAFA,
  • pour utiliser nos normes environnementales comme un levier protecteur, un inconditionnel pour commercer avec nous, pour que notre norme protectrice s’exporte, c’est le cas du CETA, et c’est une des conditions de conclusion d’accords avec les marchés sud-américains,
  • pour contrôler nos frontières extérieures communes et organiser la solidarité entre les différents Etats dans l’accueil des populations

Notre second pilier, c’est le risque. Le risque, parce qu’il s’oppose à la rente. Le risque parce que la seule chose qu’on a gagné c’est le droit de prendre des risques.

Pas des risques pour le goût du risque.

Mais celui qui construit des opportunités. Celui qui libère. Qui explique qu’à cœur vaillant rien n’est impossible. Celui qui permet au fils de chaudronnier d’ouvrir un droit à être avocat. C’est mon cas. Mais celui qui autorise le fils de notaire à penser que son avenir, c’est d’être plombier ou électricien.

Le risque qui n’est plus un facteur d’exclusion en cas d’échec car nous construisons chaque jour des protections au premier rang desquelles le droit à la formation. Le risque de confronter des opinions et de s’enrichir de désaccords.

Car nous ne sommes pas tous identiques. Et je vous dis, surtout ne soyons jamais uniformes. Le meilleur compliment qui nous a été fait depuis la création des JAM, c’est un barman parisien qui nous l’a fait. C’était en novembre 2016. Après la première convention nationale d’En Marche, nous étions au bar. Ok ça pour les JAM, c’est un critère d’uniformité. Le barman nous voyant tous très joyeux (rien à voir avec l’alcool, ne dites rien à Agnès Buzyn), nous a demandés ce que nous fêtions. Le fait d’être ensemble. Et puis, interloqué, il nous a dit « C’est curieux car vous êtes tous très différents et vous avez l’air heureux d’être ensemble.

Et les JAM c’est ça. C’est la diversité.

C’est d’abord la diversité de vos profils, de vos parcours, de vos origines et des territoires dont vous provenez. C’est une valeur que nous devons cultiver. Car comprendre la différence c’est organiser, permettez-moi l’hispanisme, la co-vivance.

C’est savoir que des territoires, des quartiers, des personnes réussissent moins bien. En conséquence, c’est les traiter mieux, les traiter différemment, leur donner plus. Des exemples nous en avons :

  • les classes divisées par 2 dans les écoles REP / REP +,
  • les minimas sociaux que nous avons augmenté : adulte handicapé, minimum vieillesse, RSA.

C’est cette logique que vous devez garder à l’esprit car elle nous guide. Vous êtes dans une situation différente, vous êtes traités différemment. Le vieux rêve d’égalité réelle longtemps promis, jamais acquis.

A l’occasion de ce discours devant vous, je voulais vous dire quelles sont les lignes que nous avons tracés, quelles sont les valeurs auxquelles nous sommes attachées, quelles sont les éléments que nous voulons porter !

Je compte sur vous. Je vous sais prêts. Je sais que la nouvelle équipe sera là. Je sais que dans les territoires vous serez là. Vous l’avez toujours été. Alors du fond du cœur, sincèrement, avec l’émotion et la fierté de vous voir là, je vous dis merci. Je vous dis de continuer. Je vous dis de vous battre. Je vous dis que nous serons à vos côtés.

Enfin en conclusion, par habitude, on cite des auteurs. Je n’en citerai aucun. Ce que je souhaite demain c’est que vous construisiez vos citations comme vous construirez l’avenir du mouvement. En l’inventant.

 

 

 

 

 

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