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Invité par les Jeunes agriculteurs pour débattre de l’agriculture de demain !

By 22 février 2018juin 17th, 2020No Comments

A la veille du salon de l’agriculture, j’ai répondu à l’invitation des Jeunes Agriculteurs 86, et la Chambre d’Agriculture de la Vienne. Nos débats ont porté sur les enjeux du secteur agricole et de la filière bovine. Plus spécialement, nous avons abordé la question des traités internationaux et le projet de loi issu des Etats généraux de l’alimentation.

 

Accords commerciaux : pour une norme protectionniste !

A l’occasion de nos échanges, j’ai pu expliquer pourquoi je considérais que les traités internationaux devaient permettre une protection de notre modèle européen.

En effet, en dépit des barrières douanières que nous avons établies, les produits issus d’autres continents continuent d’entrer sur le territoire européen. Ce n’est donc pas les droits de douane qui nous protègent.

En revanche, nos normes sanitaires et environnementales peuvent être utilisées comme de véritables outils pour exporter notre modèle et contraindre les importateurs. C’est déjà le cas du CETA qui exige des Canadiens le respect des normes européennes pour y importer leurs produits. Résultat ? A ce jour, à peine 50 des 350 filières de viande bovine canadienne sont capables d’exporter vers la France.

C’est cette exigence que le Président de la République a posé pour les négociations avec les pays sud-américains regroupés dans le Mercosur. Outre cette protection essentielle, la France souhaite limiter le tonnage d’importations de viande exonérées de droit de douanes et a d’ores et déjà obtenu le report d’entrée en vigueur à 2024. D’ici là, nous entendons réorganiser les modèles nationaux de construction des prix et de distribution des produits.

Des Etats généraux de l’alimentation à la loi : construire des prix rémunérateurs et offrir de nouveaux débouchés

Les Etats généraux ont permis d’identifier les axes sur lesquels nous allons désormais agir par la loi. D’une part, on constate trop souvent des anomalies dans la construction des prix tel qu’issu de la loi de modernisation de l’économie de 2008. D’autre part, on ne permet pas l’organisation des filières et l’ouverture de marchés pour les produits issus de l’agriculture biologique et les filières courtes.

Dès lors, j’ai présenté les orientations du texte que nous examinerons bientôt. Parmi les principaux objectifs, celui de la construction du prix afin de permettre une juste rémunération des agricultures (et notamment des éleveurs), érigé au rang des priorités. Cela implique de construire le prix en fonction du coût de production par les agriculteurs, d’encadrer les promotions, de relever le seuil permettant de revendre un produit à perte pour les centres commerciaux…

De plus, l’Etat doit assurer le regroupement des producteurs pour permettre des négociations commerciales équitables.

Enfin, notre majorité souhaite, conformément aux engagements de campagne, imposer aux organismes de restauration collective un minimum de 50% de produits issus de l’agriculture biologique ou locale. Cette mesure est une vraie réponse au terrible constat selon lequel 70% de la viande bovine consommée en dehors des foyers est importée ! Elle est en réponse, une véritable protection de nos producteurs.

Ces dispositions, à elles seules, ne sont pas l’alpha et l’omega de notre ambition pour l’agriculture française. D’autres sont souhaitables et relèvent de la négociation de la future Politique Agricole Commune (PAC), de la gestion du foncier agricole ou des mesures d’investissement (un plan de 5 milliards est prévu). En tout état de cause, la France et la République En Marche sont disposées à utiliser tous les leviers pour soutenir et encourager nos agriculteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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